06.11.20 – Ecriture première

Dans la foulée d’un précédent ouvrage intitulé Art Poems publié en 2018 dans la même collection, ce recueil est composé de brèves suites consacrées à la création picturale, depuis l’art pariétal jusqu’à la création la plus contemporaine, que ce soit à travers les oeuvres de Mark Tobey, de Lee Ufan, de Gerhard Richter ou encore d’Evi Keller.

La poésie de Stéphane Lambert demeure parole d’ouverture et plus particulièrement encore lorsqu’il s’attarde à la création picturale appréhendée comme avènement d’un événement.

La Lettre Volée – Collection « Poiesis »
210 x 140 mm, 104 p
ISBN: 9782873175610
17,00

Tirage de tête de 25 exemplaires accompagnés de gravures orignales d’Evi Keller (en souscription)

16.10.20-16.01.21 – expo Tobey galerie Jeanne Bucher Jaeger

TOBEY or not to be ?

A l’occasion des 130 ans de la naissance de Mark Tobey (1890 – 1976), l’exposition propose un regard croisé entre la galerie historique de l’artiste en Europe (la Galerie Jeanne Bucher Jaeger), une collection particulière française (la Collection de Bueil & Ract-Madoux) et une institution muséale (le mnam / cci Centre Pompidou). Cette exposition est accompagnée d’un catalogue édité par Gallimard, avec la contribution de Laurence Bertrand Dorléac, Cécile Debray, Dr. David Anfam, Etienne Klein, Stéphane Lambert et Thomas Schlesser.

Cette exposition monographique, non commerciale, présente une quarantaine d’œuvres essentielles de l’artiste, au cours de trente années de création, de 1940 à 1970. La première exposition importante en France depuis celle qui lui fut dédiée en 1961 – il y a près de 60 ans – au Musée des Arts décoratifs.
L’exposition voyagera ensuite en Europe, à Lisbonne en 2021, puis à Venise en 2022.

La reconnaissance internationale de Tobey s’est construite de son vivant, principalement en Europe, où se déroula, à la galerie Jeanne Bucher en 1955, sa première exposition personnelle ; il fut exposé à la Tate Gallery Londres en 1956 dans l’exposition American painting avec Kline, De Kooning, Motherwell, Pollock, Rothko et Clyfford Still ; il fut le second américain, après Whistler, à obtenir le Grand Prix de la Biennale de Venise en 1958. Sa première exposition dans une institution française fut au Musée des Arts Décoratifs à Paris en 1961. Son installation à Bâle au début des années 1960 fut facilitée par le soutien actif d’Ernst Beyeler. Mark Tobey bénéficiera d’une retrospective au MoMA de New-York en 1962, puis en 1976.
L’artiste discret (…) , surnommé le « sage de Seattle », est entouré insensiblement et progressivement d’une aura d’exception, celle d’un fondateur de la modernité, d’un artiste mystique mais aussi d’un penseur de l’abstraction dont les œuvres sont rares, intimes, denses et profondes (Cécile Debray).

Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses institutions internationales prestigieuses : Centre Pompidou, Paris, Fondation Beyeler, Bâle, Kunstmuseum, Bâle, Guggenheim, New York, The Metropolitan Museum of Art, New York, The Museum of Modern Art, New-York, Addison Gallery of American Art, Andover, Massachusetts, The Art Institute of Chicago, the Whitney Museum, Tate London…

Le titre TOBEY or not to be ? fait référence aux racines anglaises de Mark Tobey, par la voix de Shakespeare, à sa quête existentielle, au questionnement propre lié à sa démarche artistique, philosophique et spirituelle, et enfin il souligne l’importance de Tobey, de nos jours, en incarnant le « to be ». Être. Qu’est ce qu’Être à l’époque contemporaine ?

Galerie Jeanne Bucher Jaeger – Espace Marais

13.10.20-10.01.21 – expo Spilliaert Orsay

Léon Spilliaert (1881-1946). Lumière et solitude

« L’exposition d’un peintre inclassable, cela ne se rate pas ! » Harry Bellet, Le Monde

Léon Spilliaert est l’homme des solitudes inquiétantes, des perspectives infinies. Entre interrogations métaphysiques et culture flamande, il surprend, déroute par des oeuvres inclassables, inventant un symbolisme de la nuit intérieure qui marquera l’art belge.

Il se nourrit des oeuvres picturales d’Odilon Redon ou James Ensor mais aussi des écrits d’Emile Verhaeren et Maurice Maeterlinck. Toutefois, s’il subit l’influence du symbolisme fin de siècle, son oeuvre s’étend au-delà. Ses visages hallucinés flirtent avec l’expressionnisme ; ses paysages épurés semblent annoncer le minimalisme.

L’exposition, la première en France depuis près de 40 ans, se concentrera sur les années 1900 à 1919, les plus intenses de Spilliaert, et présentera ses oeuvres les plus radicales.

Commissaires

Leïla Jarbouai, conservatrice arts graphiques au musée d’Orsay
Anne Adriaens-Pannier, attachée scientifique aux Musées royaux des beaux-arts de Bruxelles

L’exposition a été présentée à la Royal Academy à Londres du 19 février au 12 septembre 2020.

Musée d’Orsay.

18.06.20 / Être moi, toujours plus fort / nouveau livre

Ostende, début XXe. Un jeune peintre mélancolique, Léon Spilliaert, scrute la mer à travers l’obscurité. Il porte un nom flamand ; admire son compatriote Ensor ; est hanté par la géométrie instable de sa ville natale et par la vie secrète des apparences et des ombres.

Un siècle plus tard, Stéphane Lambert revient sur ses terres, et entreprend à son tour ce même voyage géographique où les pensées se confondent à l’univers trouble du peintre. Car l’art est toujours un miroir poreux.

Stéphane Lambert, par la grâce de ses intuitions et de son regard, saisit la quintessence du pouvoir hypnotique de l’œuvre de Spilliaert.

Arléa-Poche n° 256
texte inédit
128 pages – 10 €
ISBN : 9782363082237

01.02.2020 / Affaire Matzneff

Suite à la parution du livre Le Consentement de Vanessa Springora, Stéphane Lambert, auteur de Charlot aime Monsieur et de Mon corps mis à nu, où il revient sur sa propre expérience avec un pédocriminel à l’âge de 10 ans, est intervenu dans l’affaire Matzneff.

Le samedi 1er février 2020, il a dialogué avec Vanessa Springora dans l’émission radiophonique Dans quel monde on vit ? de Pascal Claude sur la Première/RTBF.

Le même jour, il a publié une tribune intitulée Ceci n’est pas un lynchage dans La Libre Belgique.

A cette occasion, le magazine Quinzaines (Nouvelle Quinzaine littéraire) lui a consacré un portrait dans son numéro du 1er avril 2020 :

« Stéphane Lambert ne livre pas un témoignage […] Il explore davantage la narration du corps, la perte du désir, dans une écriture lyrique et poétique […] Stéphane Lambert explore sa relation au corps et au désir avec patience, se détournant de la violence de l’expérience pour montrer toute la complexité et la fragilité de la vie sexuelle. Ce n’est pas une écriture de la frustration, ni un déballage outrancier […], mais une approche sensible et fine, une mise à nu du corps et de l’âme. […] Stéphane Lambert donne à penser qu’on peut faire de ce tabou une oeuvre littéraire inédite. » Valérie Rossignol

L’Exprérience / France Culture

Teymour, une autre forme d’existence

Teymour, jeune poète philosophe de 18 ans, est en décalage avec sa génération. Quand l’écrivain Stéphane Lambert fait sa connaissance, il est saisi par cet être étonnant et anachronique, dont l’histoire singulière le renvoie à la sienne propre… Leurs sensibilités tissent une relation entre les âges, au seuil d’une vie de jeune adulte.

Un podcast original, une Expérience signée Stéphane Lambert, réalisée par Annabelle Brouard.

A l’occasion d’un déjeuner chez des amis communs, l’écrivain Stéphane Lambert fait la connaissance de Teymour, poète philosophe de 18 ans. Tout de suite, l’aîné est frappé par la singularité et le parcours atypique du cadet. En décalage complet avec l’idée que l’on se fait de la génération Millénium, Teymour lui renvoie l’image de ses propres débuts cahotants dans la vie, de ses aspirations et de ses angoisses au sortir de l’enfance. L’envie s’impose aussitôt de donner à cette rencontre, qui lui fait prendre la mesure du chemin parcouru, un prolongement dans un travail partagé, en forme d’exercice de transmission.

Un an plus tard, ils réalisent ce projet en se rendant ensemble en Normandie dans la maison familiale où Teymour a passé une partie de sa jeunesse. A travers différents lieux de cette campagne de bord de mer, qui ont nourri son imaginaire, le jeune homme raconte l’histoire de ses perceptions. D’une maladie héréditaire qui a fragilisé ses premières années à sa déscolarisation à 16 ans, il confie combien la découverte de la lecture à 7 ans a été pour lui source d’une exploration intense de l’existence. Peu à peu, au fil des échanges, apparaît un autre aspect de la personnalité de Teymour : celui d’un esprit précoce à la vive sensibilité, en attente d’un lien renouvelé avec les autres, rapprochant le geste poétique de celui de l’amour.

Sans chercher à tracer le portrait figé de Teymour, le documentaire capte des moments d’une fin d’adolescence en train d’éclore, saisit le lien fraternel se tissant entre deux générations et, dans un monde privilégiant l’uniformité, entrouvre la porte d’une autre forme d’existence.

Générique

Lectures : les textes lus par Stéphane Lambert sont extraits de sa Lettre à un jeune poète (inédit, 2019) ; les textes lus par Teymour sont extraits de ses propres carnets et recueils de poésie, à l’exception de :

  • Ich / Je, poème d’Ingerborg Bacheman, repris dans l’anthologie française de l’auteur Toute personne qui tombe a des ailes (Poèmes 1942-1967), traduction de Françoise Rétif, Poésie/Gallimard, 2015
  • Le livre des tables de Victor Hugo

Musique : Colin Stetson

Chanson : Ta parole de Léo Ferré

Prise de son : Eric Boisset

Mixage :  Philippe Mercher

Réalisation : Annabelle Brouard

L’Expérience de France Culture et les Beaux-Arts de Paris

Pour chaque numéro de L’Expérience, un.e étudiant.e des ateliers des Beaux-Arts de Paris propose une illustration inédite. Inspiré.e par l’écoute, il ou elle réalise un dessin qui complète le geste de l’auteur du documentaire de création.

Cette illustration est signée Anaïs Balu Emane, étudiante de l’atelier de Guillaume Paris et Hélène Delprat aux Beaux-Arts de Paris.

Prix André Malraux 2019

Stéphane Lambert a obtenu le prix André Malraux 2019 dans la catégorie « essai sur l’art » pour son livre Visions de Goya. L’éclat dans le désastre (Arléa).

« De par sa réflexion originale sur Goya, Stéphane Lambert nous transporte à travers une œuvre professant la vitalité inébranlable de la création face à la menace du chaos. Par ses différents parallèles, cette réflexion singulière fait écho à Saturne. Le destin, l’art et Goya, d’André Malraux. »

Membres du jury : Alexandre Duval-Stalla (président), Cécile Guilbert, Céline Malraux, Diana Picasso,  Adrien Goetz, Matthieu Garrigou-Lagrange, MamadouMahmoud N’Dongo et Mathieu Simonet.