(Arléa, 2016)
Octobre 1936. Samuel Beckett a trente ans. Il entreprend un étonnant voyage en Allemagne nazie afin de s’y confronter à l’art au moment où le régime évacue des collections publiques les œuvres dites dégénérées. Le 14 février 1937 à Dresde, il note dans un carnet sa prédilection pour un petit tableau de Caspar David Friedrich, Deux hommes contemplant la lune, dont il dira plus tard qu’il est la source d’inspiration d’En attendant Godot.
À partir de cet énigmatique et unique repère, Stéphane Lambert, comme dans ses précédents livres sur Nicolas de Staël ou Mark Rothko, creuse la relation qui peut s’établir entre deux créateurs de disciplines différentes, et nous dit comment un artiste parvient à éclairer sa voie par la grâce d’une rencontre.
Prix Roland de Jouvenel de l’Académie Française.