(éditions de La Différence, 2010)
Toute cité est un état d’âme. Ainsi lorsque Nathaniel Bodler débarque à Prague, avec le seul désir d’écrire un livre sur Bernardo Daddi, un peintre italien du XIVe siècle, on ne sait trop qui de la ville ou du ténébreux personnage va envoûter l’autre. L’imaginaire se met en marche et le passé se ranime face à l’étrangeté du présent. Apparaît alors Andel, double de Nathaniel, qui va l’entraîner vers les zones obscures de l’histoire de la région et de lui-même. Dans ce chaotique retour aux origines, la dorure des retables portatifs de Daddi se met à illuminer la nuit avec la même intensité que les lumières de la station-service de Liben, quartier de Prague où la vie de ces deux personnages hantés est en train de se métamorphoser. Au cœur de cette odyssée personnelle, c’est l’art et la sensualité qui joueront les réconciliateurs.