(Luc Pire, 2008)
L’homme de marbre est le roman d’une initiation impossible : quête du sublime, idéalisation du désir. L’annonce d’un monde courant à sa perte force Romain, personnage néo-romantique, à la fois fragile et résolu, à se replier dans l’intériorité où le rêve et l’imaginaire butent contre le désespoir. Ce texte mêlant existentialisme et esthétisme explore avec subtilité l’univers riche des sensations et la confrontation de la vie et de l’art. Après avoir épuisé la sensualité au Bain des Sens et s’être heurté à la fascination d’un adolescent, c’est en effet face à une statue de marbre, être doublement vivant puisque œuvre du vivant, que vont échouer les errances de Romain, comme l’écho d’une histoire remontée à son origine.