(L’Âge d’Homme, 2014)
Après avoir appris le décès de son ex-compagnon Jude dans un accident d’avion, et être passé à côté d’une possible histoire d’amour avec Tom (un poète dont il admire le caractère lumineux) à Vilnius, l’écrivain Nathaniel Bodler s’installe à Paris, ville où Jude a vécu après leur rupture et qui représente à ses yeux la scène de la réussite littéraire. Reprendre son destin en main, se défaire des passions tristes, se reconstruire, telles sont ses motivations en ces temps où le monde donne tous les signaux d’une désintégration généralisée. Nathaniel passe alors plusieurs semaines dans un rapport conflictuel et chaotique avec cet environnement dont la facticité et l’impersonnalité le renvoient à ses propres limites et empêchements. La ville qui l’avait tant fasciné ne lui offre qu’un visage empreint de mort avant qu’une double rencontre à la portée diamétralement opposée (François Priester, un richissime amateur d’art, et North, un ami de Jude, secrètement amoureux de lui), ne l’oblige à clarifier ses propres aspirations.