Archibald Ploom. Stéphane Lambert, ces dernières années la question de l’art est devenue prédominante dans votre œuvre. Est-ce une passion ancienne ou un intérêt qui s’est développé progressivement ? Quelles ont été les étapes de cette prise de conscience ?
Stéphane Lambert. J’ai l’impression que l’art a toujours exercé sur moi un attrait particulier. Comme une parole non dite qui m’était adressée, les œuvres d’art semblaient capables à la fois de m’émouvoir et de rendre compte de cette émotion. La référence à l’art est donc présente dès mon premier livre, et ensuite, je crois bien, dans tous ceux que j’ai écrits. Mais c’est vrai qu’il a fallu pas mal de temps pour que l’art devienne le sujet central d’un livre. Sans doute que je ne me sentais pas « autorisé » avant à l’aborder de manière frontale. Pourtant la rencontre avec l’œuvre de certains artistes a compté dans ma vie autant, sinon plus, que certaines autres expériences. Et au fond, si l’art occupe une telle place, joue un tel rôle dans un parcours, cela donne une « expertise » suffisante pour pouvoir en parler. C’est donc sous cet angle, à partir de ce lien personnel et intime que j’entretiens avec l’art, que je me suis mis à écrire sur des artistes… [lire la suite sur le site Culture Chronique]