Libre à nous de regarder la toile du réel sans apercevoir son peuple de fantômes et sa structure occulte. Pour le peintre, il en va autrement. Il s’emploie à débusquer la présence là où elle se dissimule. Son regard est par essence une plongée sous-marine. On en est absolument réduit à vivre dans les nuages, dira-t-il. A heurter des icebergs invisibles. L’espace qui s’ouvre devant celui qui peint prolonge son fourmillement intérieur. Nul doute que cette dimension fût ce qui me happa dans l’œuvre de Klee : s’y lit à l’œil nu l’écriture des fondements qui y est à l’œuvre. Le début et la fin y siègent côte à côte comme deux rois déchus et souverains.